Petit Fantôme au Point Éphémère (05/10/2017)
Cantonné au rang d'espoir de la scène indie française, Pierre Loustaunau aka Petit Fantôme est venu jouer, en avant-première, son premier (vrai) album dans la capitale. Un live aussi attendu que réussi, dans la lignée de ses précédentes prestations estivales (Route du Rock et Lévitation notamment), où la charismatique bande landaise a su mélanger efficacement pop aérienne et rock 90's : combo gagnant.
Petit Fantôme n'est ni un nouveau projet, ni un groupe à prendre à la légère scéniquement parlant. Les moins renseignés sur le sujet l'ont rapidement constaté jeudi soir. Car si tous les médias ou presque se sont empressés de parler du groupe comme étant "le nouveau nom français à retenir en 2017", très peu d'entre eux ont suivi ce projet que cultive Pierre sous ce pseudonyme, depuis maintenant plus de 6 ans.
C'est donc armé d'un EP (Yallah, 2011), d'une mixtape (Stave, 2013), et de son nouvel album (Un mouvement pour le vent, 2017), que Petit Fantôme va distiller un set riche et parfaitement rythmé. La formation basque nous ouvre les portes de son univers onirique ("Peio"), parfois agité ("Couvre-moi"), souvent mélancolique ("Libérations terribles"), toujours sincère ("Ne nous lâchons plus"). Et pour marquer les esprits, le groupe français n'a pas cherché bien loin. Il lui a en effet suffi de piocher parmi les quelques titres tubesques de son répertoire. Ainsi, les addictifs "Easy Come Easy Go", "Tu ressembles à l'orage" ou "Aitatxi" se sont logiquement imposées comme de véritables perles scéniques.
Avant de quitter un public conquis, et après avoir remercié... la vie, la troupe de l'ex-membre de Frànçois & The Atlas Mountains nous gâte tout de même d'un dernier morceau, "Game Over". Le titre instrumental de presque 10 minutes, qui rappelle avec admiration l'électro ambiante de Air, est comparé par son auteur à un générique de fin d'un jeu vidéo. Pour nous, il s'imposera surtout comme la cerise sur le gâteau d'une délicieuse soirée.
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